
Publié le 12/05/2025
Dans le cadre des ateliers de la Journée Intergroupes (JIG) de LVN à Orléans, un atelier a réuni plusieurs membres autour de la question : comment répondre à la violence dans notre quotidien ?
Un choix assumé : parler des violences du quotidien
Dans la préparation de cet atelier, nous avons fait le choix de parler essentiellement des violences du quotidien, sans évoquer les violences internationales : guerres attentats etc.
En premier lieu, nous avons pensé qu’il était nécessaire de définir certains mots-clefs : violence, conflit, confrontation, adversaire, ennemi, médiation, compromis et crise.
Des outils concrets pour encourager les échanges
Sabine Gautier, responsable du MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) d’Orléans, a été invitée à participer à l’atelier. Elle a proposé un jeu de cartes présentant d’abord des situations de violence du quotidien, puis des réponses possibles à ces situations. Cet outil a suscité de nombreux échanges parmi les participants.
Trois leviers de réponse abordés
1. La législation et la répression
- Evolution de la violence et de sa perception suivant l’époque
- Notre société est en état de faillite morale (au sens de la morale sociale), disparition des notions de bien et de mal.
- L’augmentation de la répression ne diminue pas la violence . Au contraire, car aux yeux des plus jeunes la violence d’état justifie leur propre violence.
- La lutte contre les violences passent nécessairement par une réponse sociologique classique(lutte contre le chômage, la précarité et l’échec scolaire, favoriser le dialogue et la démocratie)
En conclusion : « Dégaine les mots plutôt que les poings »
2. L’éducation et la formation
- Création d’« écoles de parents », lieux d’échange pour soutenir les adultes dans leur rôle éducatif.
- Mention de la « justice restaurative », qui met en dialogue victimes et détenus grâce à des animateurs formés.
3. L’apprentissage de la non-violence
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La formation à la médiation et à la résolution des conflits comme levier d’apaisement social.
Un temps d’échange riche… mais trop court
La fin de l’atelier a laissé place à des échanges libres, avec de nombreuses questions adressées à Sabine Gautier sur les actions du MAN. Un temps jugé trop court par les participants, signe de l’intérêt et de la richesse du sujet.
Béatrice BARDY et Bernard JACQUART