Cercle de silence à Dijon « Crise de l’hébergement d’urgence »

Publié le 17/10/2025

L’hébergement d’urgence est en crise. Si elles n’en sont pas les seules victimes, des personnes étrangères sont particulièrement touchées, car cela se cumule avec l’absence de droits reconnus des personnes dites « sans papiers ». Aussi, la quarantaine d’associations et syndicats du collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants se mobilisent :

  • recherches de solutions de « dépannage » concrètes, mais qui ne peuvent suffire face à
    l’ampleur du problème
  • conférences de presse – rencontres avec des élus – appel aux municipalités de l’agglo dont vous
    trouverez des extraits ci-dessous.

Mesdames, messieurs les maires de l’agglomération,
Nous avons malheureusement souvent eu l’occasion d’alerter sur la situation de personnes étrangères victimes de pratiques contraires au respect des droits humains les plus élémentaires.
Ces situations vont en s’aggravant particulièrement dans le domaine du droit à l’hébergement.
Pour ne donner que quelques exemples de ce que rencontrent les associations et bénévoles engagé·es au quotidien auprès de ces personnes :

  • une jeune femme avec un enfant de deux ans refusée par le 115 parce qu’elle vient de Saône-et-
    Loire où elle a dû fuir des violences
  • Une famille avec deux jeunes enfants mise à la rue
  • Un homme insuffisant rénal en dialyse trois fois par semaine mis à la rue sur ordre de la
    préfecture
  • Une femme de 85 ans handicapée et sa fille convoquées par la préfecture qui les somme de
    quitter l’hébergement dans lequel le tribunal administratif les avait maintenues au vu de leur
    grande vulnérabilité

Et ce n’est que quelques exemples dans une longue liste que nous voyons s’allonger à chaque
permanence associative. La mise en danger de personnes vulnérables se banalise. Les causes
sont connues :

  • la diminution globale de places d’hébergement
  • la réduction des régularisations, seul moyen de fond de sortir de l’extrême précarité, les
    consignes du ministre de l’intérieur de ne plus régulariser sont appliquées sans état d’âme même
    pour des personnes qui rempliraient toutes les conditions pour obtenir un titre de séjour
  • la mise dehors de l’hébergement d’urgence, des plus vulnérables.

Au delà des situations individuelles , il y a un problème de fond d’une politique inhumaine mise
en œuvre.

Nous avons besoin du soutien de toutes et tous pour y mettre fin et trouver des solutions respectueuses des droits humains. Même si nous sommes bien conscients· que la responsabilité première est celle de l’État, nous pensons que les collectivités locales ont un rôle à jouer dans l’impulsion et la mise en en place de réponses en affirmant des valeurs d’accueil et de solidarité
humaine.
Et pendant ce temps, du côté de l’Etat, aucune réponse aux interpellations et un projet de construction de CRA à Longvic pour enfermer dans des conditions déplorables des personnes jamais condamnées dans l’attente d’une hypothétique expulsion pour un coût d’une trentaine de millions quand il n’y a ni les moyens , ni la volonté politique de mettre à l’abri des enfants à la rue.

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