
Publié le 28/04/2025
Dans le cadre de ses réflexions, l’atelier Philosophies de la personne de LVN propose cette sélection de citations extraites de L’Esprit des lois de Montesquieu, pour éclairer l’importance de la vertu en régime républicain.
La vertu est selon Montesquieu le principe de la république
« Lorsque cette vertu cesse, l’ambition entre dans les cœurs qui peuvent la recevoir, et l’avarice entre dans tous. La république est une dépouille ; et sa force n’est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous » (Esprit des Lois, III, 3).
« Le peuple, dans la démocratie, est, à certains égards, le monarque ; à certains autres, il est le sujet » dans l’Avertissement qui précède L’Esprit des Lois, Montesquieu précise que la vertu est « l’amour de la patrie, c’est-à-dire, l’amour de l’égalité »
« l’homme de bien, dont il est question, n’est pas l’homme de bien chrétien, mais l’homme de bien politique… C’est l’homme qui aime les lois de son pays, et qui agit par amour des lois de son pays. »
« la vertu n’est point le principe du gouvernement monarchique », (III, 5)
« La vertu, dans une République, est une chose très simple : c’est l’amour de la république ; c’est un sentiment, et non une suite de connaissances ; le dernier homme de l’État peut avoir ce sentiment, comme le premier » (V, 2)
« la vertu est un renoncement à soi-même qui est toujours une chose très pénible » (IV, 5) comment faire en sorte que les citoyens éprouvent « l’amour des lois et de la patrie qui demande une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre » (IV, 5) ?
« c’est dans le gouvernement républicain que l’on a besoin de toute la puissance de l’éducation ».
L’éducation républicaine produit « l’amour de la frugalité » ; les citoyens apprennent à « partager les mêmes avantages, goûter les mêmes plaisirs, et former les mêmes espérances » (V, 3). Au lieu de chercher à enrichir leur patrimoine particulier et d’entrer dans des relations de concurrence les uns avec les autres, ils préfèrent agrandir le trésor public et se réjouissent des « dépenses publiques » que leur patrie peut de cette façon engager (« Aussi les bonnes démocraties, en établissant la frugalité domestique, ont-elles ouvert la porte aux dépenses publiques, comme on fit à Athènes et à Rome », V, 3)
« À mesure que le luxe s’établit dans une république, l’esprit se tourne vers l’intérêt particulier. À des gens à qui il ne faut rien que le nécessaire, il ne reste à désirer que la gloire de la patrie et la sienne propre. Mais une âme corrompue par le luxe a bien d’autres désirs : bientôt elle devient ennemie des lois qui la gênent. » (VII, 2)
« Il est de la nature de la république qu’elle n’ait qu’un petit territoire ; sans cela elle ne peut guère subsister […] Dans une petite république, le bien public est mieux senti, mieux connu, plus près de chaque citoyen ; les abus y sont moins étendus, et par conséquent moins protégés » (VIII, 16).
Pour aller plus loin : Rencontres 2025 – Fraternité et Démocratie
Construire la fraternité pour que vive la démocratie
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Cet événement sera un temps fort de réflexion et d’action, réunissant citoyens, associations et acteurs de la société civile, autour de la question : comment bâtir ensemble une démocratie plus fraternelle ? En savoir plus