Échos du Parlement Européen par Claire Papy, de l’Atelier fédéral Politique – 28 janvier 2021

Publié le 28/01/2021

Que les élus rendent compte à leurs électeurs : c’est un des principes constitutifs de la démocratie représentative.
C’est pourquoi l’Atelier fédéral politique qui a organisé de nombreux week-ends à l’occasion des élections européennes tient à vous informer du travail des eurodéputés au cours des plénières. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité. Nous voulons simplement aborder quelques sujets auxquels nous avons été sensibilisés par les newsletters de deux des sept groupes politiques du Parlement européen (705 eurodéputés) :
- l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates (S§D), 145 eurodéputés, et
- Les Verts/ALE, 73 eurodéputés.

  • Plénière du 18 au 21 janvier 2021
    La crise sanitaire est omniprésente : depuis mars, les plénières n’ont plus lieu à Strasbourg, mais à Bruxelles, en présentiel et en distanciel. Les députés physiquement présents peuvent s’exprimer à la tribune. A propos des vaccins, des eurodéputés ont salué la solidarité dont la Commission a fait preuve en commandant à l’avance de grandes quantité de vaccins pour tous les pays de l’Union, petits ou grands. Mais ils exigent plus de transparence : très peu d’entre eux ont pu consulter quelques uns des contrats passés avec les entreprises pharmaceutiques, sans pouvoir prendre de notes ; et les contrats étaient visiblement expurgés des éléments sensibles.
    L’ampleur prise par le télétravail pendant la pandémie a fait demander que le droit à la déconnexion soit inscrit dans le socle européen des droits fondamentaux. Face au chômage généré par la covid, il faut utiliser les financements que permet le budget, le FSE en particulier (Fonds social européen) et ceux du plan de relance : la Commission a mis en place dès le printemps 2020 l’instrument SURE (Instrument européen de soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence). Avec la montée des inégalités et la grande pauvreté accentuée par la crise, le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) doit être activé et abondé. Un rapport pour le logement social et la situation des sans-abris, les femmes en particulier, a été adopté .
    La Présidence portugaise de l’Union fait espérer « le social comme boussole », avec au printemps, le sommet de l’Europe sociale à Porto . Mais avec une réserve : il faudrait que Portugal renonce à défendre les accords avec le MERCOSUR, qui seraient un désastre pour la forêt amazonienne et le climat, pour l’agriculture européenne et notre alimentation.
    Le Brexit et les différents entre pêcheurs européens et britanniques a donné une actualité particulière au rapport demandant une Politique commune de la pêche (PCP).
    Il est souvent question de Droit au Parlement européen. Des eurodéputés demandent une politique étrangère plus ferme en cas de violations des droits humains : des sanctions contre la Biélorussie ou la Russie en soutien à Alexis Navalny. En Turquie, où certains voudraient que le PKK ne soit plus classifié comme terroriste. Et surtout en Chine avec la répression qui sévit à Hong Kong et l’asservissement des Ouïghours ; or vis à vis de la Chine, il n’est pas question de sanctions, mais d’accords d’investissements que certains eurodéputés dénoncent avec véhémence. Mais à l’intérieur de l’Union aussi, le droit est malmené. La Pologne et la Hongrie, considérés comme États de non-droit, ont longtemps fait du chantage en refusant de voter pour le Plan de relance si difficilement décidé en juillet (voir billet d’août 2020). Ils ont fini par céder, mais ne sont pas pour autant devenus des États de droit. Et enfin, au sein même des institutions européennes, certains eurodéputés demandent une commission d’enquête sur les exactions commises par Frontex à l’encontre des migrants.

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