Les participants s’interrogent

Publié le 18/03/2019

L’Europe peut-elle créer des États généraux des migrations pour traiter les questions migratoires et proposer la libre circulation aux migrants ? Il ne faut pas conditionner l’aide au développement aux politiques migratoires. Actuellement, il n’y a pas de règles. On pourrait lancer une ICE (initiative citoyenne européenne) sur les migrations.

La question climatique et la bio-diversité ne peuvent être traitées séparément : sortir les investissements « verts » de la limite des 3 % permettra d’aller plus vite et plus loin, changer d’indicateurs, garantir un prix plancher du carbone, mettre le paquet sur l’investissement dans le stockage de l’énergie « même si cela ne nous sauvera pas du dérèglement climatique. La PAC et l’alimentation sont liées. Le Parlement Européen devrait travailler à élaborer une charte environnementale.

On se demande comment mieux communiquer sur la question des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) : participer à l’ICE ? Le taux de l’impôt sur les sociétés ne cesse de diminuer en Europe ; il faudrait mon-ter un groupe parmi les grands patrons qui se différencie et in-venter la taxation du 21è siècle.

Le populisme fonctionne sur les peurs. Cette question est ressentie comme une question d’ordre public et de sécurité. La gestion des flux migratoires doit être à nouveau confiée aux Affaires étrangères.

Comment parler d’Europe aux Français ? Les médias doivent faire leur travail, s’appuyer sur l’éducation, la culture, la littérature, la mobilité pour en parler. Il faut retrouver le chemin de l’humanité sur la question des migrants et construire un narratif commun au niveau de l’Europe pour redécouvrir un avenir communautaire. Être pro-européen c’est se montrer solidaire coûte que coûte, construire en-semble pour que tout le monde trouve sa place[[cf. Pacte de Marrakech – Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 19 décembre 2018 par l’Assemblée générale des Nations unies.]] et éviter de se lamenter.

Le social n’est pas une compétence européenne. Basée sur des valeurs communes, la mai-son-Europe doit se construire en réduisant les inégalités et en évitant la concurrence faussée entre États. Elle le fait à travers de nombreux textes : santé, emplois, environnement… En 2017, l’adoption du « socle européen des droits sociaux » a posé une base de référence, non contraignante. »

Dans sa relation avec le reste du monde, l’UE fait de l’expérimentation face aux pays africains qui commencent à s’organiser. Peut-on signer des expérimentations avec d’autres entités que les États ?

Michèle Vivien, atelier Politique de LVN

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