Cap sur 2017 avec le Pacte civique phase 2

Publié le 20/10/2016

Jacqueline Louiche, atelier fédéral Politique

Le 23 avril à la Mairie de Paris avait lieu un colloque du Pacte civique sur le thème « Cap 2017 : le Pacte civique au service du politique autrement ».


Parmi les objectifs de la période 2014-2017 (dite « phase 2 ») qu’a rappelés Pierre Guilhaume, on peut retenir a minima :
. la mise à disposition de grilles d’analyse pour les élections régionales,
. les prises de position (certaines avec LVN),
. le développement de partenariats,
. les groupes de réflexion et actions des collectifs locaux sur la fraternité, la qualité démocratique, l’Europe et migrants, l’emploi…
Les participants ont pu bénéficier des réflexions d’intervenants réunis dans deux tables rondes.

Fraternité et politique
La première table ronde a interpellé les personnalités présentes sur leur conception de la fraternité et sur l’opportunité de s’en prévaloir pour les échéances de 2017.

Françoise Parmentier, Présidente de Confrontations, association d’intellectuels chrétiens ; Jean-Louis Malys, Secrétaire national de la CFDT ; l’association Coexister (association de 18-35 ans de différentes convictions) représentée par sa Présidente Radia Bakkouch ; Pierre Henry, Directeur Général de France Terre d’Asile – ont chacun à leur façon indiqué qu’il convient dans l’ensemble bel et bien de « s’emparer du thème de la Fraternité pour 2017 ».
Ce principe régulateur peut inspirer nos politiques, comme l’a rappelé Jean-Baptiste de Foucauld. Il reste pourtant à inventer une pédagogie de la Fraternité, valoriser l’action des associations qui portent cette valeur (F. Parmentier), vaincre les peurs face aux transitions en cours (numérique, écologique, démographique), et agir les uns avec les autres pour le vivre ensemble (J.-L. Malys), créer un délégué interministériel à la diversité, la fraternité, la communication non violente (R. Bakkouch), oser affronter les populismes, relancer le Projet européen par exemple aux frontières, impliquer la jeunesse (P. Henry) en mettant notamment la question de l’éducation au programme de 2017 (un auditeur, au nom de l’association OZE).
Pour Pierre Guilhaume enfin, lutter contre le changement climatique implique comme unique solution la fraternité au niveau planétaire.

Agir pour une autre politique
La deuxième table ronde s’est interrogée sur les « ponts » entre le souhaitable et le possible… et avec quel rôle pour le Pacte civique ?
Stéphane Rozès, introduisant le sujet, a illustré la notion de « dispute », matrice de la construction de l’imaginaire politique – dans lequel les candidats ne seraient que les acteurs. Alors que coexistent la présidentielle, un rite laïc de nature verticale, et la globalisation qui horizontalise et engendre les communautarismes, le Pacte civique se propose d’intervenir sur trois sujets :
. Souveraineté européenne et nationale : jusqu’où la fraternité ?
. Qui décide du destin de la France : les citoyens des différents peuples ou des instances désincarnées ?
. Une fois les gens élus, quelle suite ? Comment le sommet de l’État va-t-il être tenu par ce que la population a exprimé ? Peut-il rassembler par le politique ?

Face aux échéances électorales de 2017, sur fond de paysage politique en plein bouleversements, entre les nombreux collectifs de la société civile (civique), les partis, les mouvements plus ou moins spontanés, les constructions de propositions politiques, quel positionnement voulons-nous ?, interroge Jean-Claude Devèze au titre de l’Observatoire citoyen de la Qualité démocratique du Pacte civique.

Pour Pascal Durand (EELV), face à la crise démocratique actuelle et à la perte de crédibilité des partis et corps intermédiaires, il faut coopérer, dépasser les clivages politiques et reconstruire du lien, sortir de la consanguinité des politiques, rouvrir les espaces politiques à la société civile, travailler sur la proportionnelle, porter une espérance notamment pour les jeunes. Mais comment reconstruire l’espérance ?

Victor Ferreira, de CAP21-Rassemblement citoyen, engagé (avec notamment le Pacte civique) dans la Primaire des Français, rappelle que, par cette Primaire, il s’agit de prendre le temps de travailler en amont, de façon horizontale (avec Internet) et de remettre les idées et le dialogue au-devant et au cœur de la politique – avant les candidats.

Tenir ensemble le gouvernement des Hommes et le gouvernement des choses tout en prenant en compte notre histoire commune constitue un immense défi.

Jean-Baptiste de Foucauld a réaffirmé l’engagement du Pacte civique pour le renouvellement du politique, pour donner une alternative à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les partis mais croient cependant au politique. Il soutient l’idée d’une primaire à gauche, d’une primaire à droite et d’une primaire des citoyens. C’est la raison de sa participation au lancement de « La Primaire des Français », une primaire ouverte.

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