Les espoirs d’une révolution ?

Publié le 14/06/2012

Jean-Pierre Henry, Jean-Philippe Marcy, Michèle Vivien Atelier Politique

L’atelier s’est d’abord penché sur nos peurs face aux inégalités : peur d’une casse sociale, d’un éclatement de la société, d’un creusement des inégalités, d’un appauvrissement, de retraites misérables pour certains, peur d’une explosion sociale, d’une société à plusieurs vitesses avec montée d’intérêts particuliers, peur d’une Ecole à plusieurs vitesses, peur pour l’avenir des jeunes. Mais aussi espoir pour certains d’une « bonne révolution ».


Le groupe sur l’Ecole

Celui-ci a été animé par Michèle Lejeune, il a constaté des régressions :
• Disparition des aides éducateurs, des réseaux d’aide (RASED),
• Forte diminution de la formation initiale et continue des enseignants,
• L’école maternelle accueille de moins en moins de jeunes enfants,
• Les évaluations sont centrées sur les apprentissages, non sur l’acquisition du vivre ensemble.
Il est nécessaire d’assurer une égale dignité pour tous les enfants, de mettre le paquet pour les enfants dont les parents ne parlent pas le français, sont chômeurs ou vivent dans la précarité.
En même temps, diverses expériences vécues de lutte contre les inégalités sont exposées :
• l’association « Coup de Pouce »à Massy (91) appartenant au réseau « Favoriser l’égalité des chances à l’école » : des bénévoles et des étudiants assurent l’éveil d’enfants en difficultés,
• l’association « Lire et faire lire » dont le but est d’éveiller les jeunes à la lecture.
Des questions émergent :
• Comment réorienter quelques professeurs à problèmes faisant ce métier par défaut ?
• Comment assurer la réussite des équipes éducatives ?
• Comment assurer la mixité sociale au collège ?
• Quelle est la place des parents d’élèves ?
• Comment est faite l’intégration des enfants handicapés ?

Le groupe sur les revenus et la fiscalité

Il a été animé par Jean-Pierre Henry. Il pose des repères :
• seuil de pauvreté à 950 €/mois, soit 8 millions d’habitants en France.
• revenu médian (50 % des gens au-dessus/au-dessous, tous revenus confondus) : 1 585 €/mois,
• 10 % disposent de + de 3 000 €/mois
• les 10 % les plus riches possèdent 48 % des richesses.
Les inégalités se creusent.
Les partis proposent des mesures :
• TVA sociale (UMP) : alléger la charge salariale (compétitivité) et transférer vers les consommateurs.
Ne vaut-il pas mieux augmenter la CSG (sur tous les revenus) ?
• Quotient familial (PS) : bénéficie aux foyers imposables, le remplacer par un crédit d’impôt/an/enfant ?
• Revenu Maximum Acceptable (EELV), revalorisation des bas salaires, taxe sur les transactions financières…
Pour chaque mesure, difficulté de mesurer les coûts et les conséquences. Mais il est nécessaire de réduire la dette de l’Etat, certaines dépenses et d’augmenter les recettes. Une nouvelle politique fiscale pour relancer la production, apporter plus d’équité sociale, dégager des marges pour l’Etat et les collectivités territoriales est indispensable.
Il faudra aux élus le courage d’entreprendre cette réforme. Le politique doit reprendre le pouvoir sur l’économique.
Chacun est invité à soutenir cette réforme et contribuer au bien commun en payant ses impôts.

Groupe sur le logement

Il a été animé par animé par Michèle Vivien et part de constats :
• inégalités territoriales : Paris/grandes villes/campagne
• problème du foncier à réévaluer
• « chacun son pavillon », c’est fini
• les jeunes, les petits retraités ne trouvent pas à se loger
• dans les ghettos, il peut aussi y avoir de la sécurité, du vivre ensemble
• 650 000 personnes sont privées de domicile, 3,7 millions sont mal logées
• coût trop élevé des maisons de retraite
• précarité énergétique
Pour faire des propositions :
• faire du logement une grande cause nationale en organisant un plan Marshall
• renforcer la loi SRU
• renforcer des organismes comme le DAL, Habitat et Humanisme, etc.
• encadrer les loyers
• taxer les reventes spéculatives
• réorganiser la taxe foncière et les impôts locaux
• arrêter les expulsions sans relogement
• augmenter la taxe sur les logements vacants, publics et privés et en faire le recensement
• prendre l’argent des locations en hôtels pour abonder le parc locatif
• penser l’accompagnement au logement pour les personnes en grande nécessité
• aider les petits propriétaires dans l’amélioration de leurs logements.

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