L’enseignement fragilisé

Publié le 01/04/2010

Par Olivier Ravault, Groupe de Vernon

Comme beaucoup de choses ont été dites sur la jeunesse voici les points qui m’ont (nous ont) troublé(s) quand nous avons découvert le système éducatif en Grèce.


Premier étonnement : pas d’évaluation des enseignants ou du fonctionnement du système scolaire grec : suppression des inspections à la chute de la dictature des colonels.

Faut-il pour autant mettre fin à la présence de tout cadre, de toute référence ?

Deuxième étonnement : des grèves sont menées par les jeunes collégiens (cf. les grèves de l’hiver 2008) ! En France, les manifestations de collégiens sont rares !

Troisième étonnement : les études, ce n’est pas un billet pour l’avenir en Grèce. Pour gagner sa vie correctement avec des études, il faut s’expatrier. Pour faire des études, plus simplement, il faut quitter la Grèce.
Aristote et Platon doivent se retourner dans leur tombe s’ils voient cela depuis leur lycée et leur académie.

Quatrième étonnement : après les cours de la journée, les élèves du lycée vont « bachoter » 5 à 6 heures par jour dans des frondisterios, sortes de « boîtes à bac » s’ils veulent obtenir des notes suffisamment élevées le jour du bac et poursuivre les études qu’ils souhaitent dans l’université de leur choix. Le coût de ces frondistérios est prohibitif (jusqu’à 1 500 euros par mois et par lycéen).

Pour le reste, les repères des modèles français et grec se retrouvent peu ou prou. Par exemple, si la France ne possède pas encore de frondisterios institutionnalisés, on peut facilement trouver des cours privés…

Pour les diplômés du Supérieur, nombre de jeunes cherchent à entrer dans l’administration grecque. C’est la même chose en France depuis quelques années : l’incertitude de la crise passe par là.

La Grèce présente un bilan PISA (test OCDE en mathématiques, lecture et culture littéraire) assez médiocre. La France semble rejoindre celle-ci…
Pourtant, en France, le diplôme reste encore une valeur sûre pour lutter contre l’échec. Même s’il n’est pas une garantie absolue de lutte contre l’exclusion. En particulier dans les quartiers défavorisés. 

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