Le Parlement européen : actif et méconnu

Publié le 07/04/2011

Par Jean-Philippe Marcy, Groupe de Rodez

Un Parlement européen dont le rôle devient plus important, des députés qui travaillent, mais des citoyens français qui ne savent pas trop ce qui se passe à Strasbourg ou à Bruxelles. Voilà l’impression générale qui se dégage d’une visite au Parlement. Avec la conviction qu’il y a quelque chose à faire…


Avec le traité de Lisbonne, la codécision du Parlement européen avec le Conseil des ministres de l’Union européenne est devenue la procédure législative normale, et le Parlement européen a enfin le pouvoir de se prononcer sur l’ensemble du budget européen, y compris sur la politique agricole. La codécision s’applique à la grande majorité des textes européens.

En outre, les eurodéputés donnent l’investiture à la Commission européenne. La Commission peut être obligée de démissionner à la suite d’une motion de censure votée par les députés européens.
Depuis 1993, le Parlement européen dispose d’un pouvoir d’amendement des propositions de la Commission.

Tout ceci nous montre que le pouvoir du Parlement est important et qu’il n’a cessé de se renforcer tout au long de l’Histoire.

Les clivages ne sont pas les mêmes à Paris et à Strasbourg

La vie et le travail du Parlement se déroulent soit à Strasbourg (sessions plénières) soit à Bruxelles (réunions des commissions parlementaires). En commission, les députés européens élaborent, amendent et votent des propositions législatives et des rapports d’initiative. Ils examinent les propositions de la Commission et du Conseil.

Le fonctionnement du Parlement européen n’est pas semblable au fonctionnement du Parlement français, où le clivage droite-gauche est dominant, les clivages politiques émergent et varient selon les sujets. Mais les questions économiques et sociales, l’environnement ou l’immigration restent des sujets d’affrontement entre la droite et la gauche européenne.

La faute à Bruxelles ?

Les citoyens ont la possibilité de suivre sur Internet les débats des séances plénières et découvrir les sites et les blogs des députés européens. Ils peuvent alors constater que le travail fourni par ces députés est intense.

Mais force est de constater qu’en France en général il y a absence d’intérêt médiatique véritable pour les institutions et les politiques de l’Union européenne. L’Europe est souvent maltraitée par la classe politique. On y entend souvent le traditionnel : « c’est la faute à Bruxelles ».
Les sujets traitant de l’Europe sont peu nombreux. Le nombre de correspondants à Bruxelles est sans commune mesure entre la France et l’Allemagne. Ainsi dans l’audiovisuel, les médias allemands sont quasiment quatre fois mieux représentés que leurs confrères français.

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