Publié le 09/06/2011
Texte intégral (le texte paru dans la revue a été raccourcis)
Extraits de l’article de Markus Kneer (en collaboration avec J.-F. Petit.),
De passage au Groupe Vallée de la Bièvre
Le personnalisme d’Emmanuel Mounier est souvent présenté comme une philosophie essentiellement occidentale et chrétienne. Mais c’est oublier qu’il existe aussi une réception de son œuvre dans le monde arabe et islamique. Le « personnalisme musulman » est associé au nom d’un penseur marocain responsable de ce transfert interculturel des idées personnalistes : Muhammad Aziz Lahbabi. Dans ce court article j’essaierai de donner une esquisse de sa vie et des idées-maîtresses de sa pensée.
Notes biographiques
Sa vie commence à Fès où Lahbabi est né le 25 décembre de l’année 1923. Il reçoit de sa famille une éducation très profonde. Le père de Muhammad Aziz Lahbabi était commerçant, mais ses grands parents eurent des postes très importants dans la hiérarchie religieuse du Maroc : Le grand-père de Muhammad Aziz Lahbabi, Othmane Lahbabi, enseignait l’exégèse du Coran à l’université Qaraouine à Fès et son oncle Muhammad Benlarbi Alaoui fut grand cheikh de l’Islam maghrébin. Selon Robert Cornevin, « il a joué un rôle capital dans l’évolution des intellectuels marocains de 1920 jusqu’à l’indépendance. »[[Robert Cornevin, « Réception de Mohamed-Aziz Lahbabi », dans : Mondes et Cultures 43 (février 1983) 2, 205-227, 205]] .
La formation scolaire de Lahbabi eut lieu à Fès, l’ancienne capitale du Maroc et centre religieux-culturel essentiel. C’est là qu’il publie son premier livre, « Mufakkirû al-Islâm » (« Penseurs de l’Islam ») en 1946. Lahbabi est aussi engagé dans la lutte pour l’indépendance de sa patrie et sera gravement blessé pendant une manifestation.
Pour ses études philosophiques Lahbabi vient en France. Après Caen il poursuit ses cours à la Sorbonne. Il écrit sa thèse de doctorat sous la direction de Pierre-Maxime Schuhl. Elle sera éditée en deux parties, sous les titres « De l’être à la personne. Essai de personnalisme réaliste » (1954) et « Liberté ou libération ? (A partir des libertés bergsoniennes) » (1956). Pendant ses études, il fait des recherches au CNRS. En 1959 Lahbabi est nommé professeur en philosophie et en 1961 devient le premier doyen de la faculté de la philosophie à l’université Mohamed V à Rabat. Pendant la guerre de l’indépendance il rédige « Du clos à l’ouvert. Vingt propos sur les Cultures Nationales et La Civilisation humaine » (1961). Mais son livre le plus connu sera « Le personnalisme musulman » (1964) où il essaie de combiner des éléments du personnalisme d’Emmanuel Mounier et de Jean Lacroix avec les concepts anthropologiques du Coran. En 1969 il devient doyen de la faculté de philosophie à Alger. Pendant les années 70, il développe sa philosophie en direction d’une philosophie tiers-mondiste, par exemple « Le Monde de Demain. Le Tiers-Monde Accuse » (1980) ou « La crise des valeurs » (1987). Quelques articles sont représentatifs de l’engagement de Lahbabi dans le dialogue islamo-chrétien, parus à cette époque dans le « Bulletin » du Secrétariat pour les non-chrétiens et « Islamochristiana », la revue du PISAI.
Il est aussi connu comme auteur de poèmes et de romans et reçoit plusieurs prix pour ses œuvres. En 1989 il est proposé pour le prix Nobel de la littérature. Muhammad Aziz Lahbabi meurt le 23 août 1993.
Le projet d’un personnalisme fondamental
Son livre « De l’être à la personne. Essai de personnalisme réaliste » montre le processus complexe de personnalisation de l’être humain.[[ Muhammad Aziz Lahbabi, De l’être à la personne. Essai de personnalisme réaliste, Paris : PUF 1954. Entre autres Mikel Dufrenne a fait la critique de ce livre dans BAEM N° 6 (1955) 8-10]]
Le premier pas de ce chemin est « la prise de conscience » du fait d’avoir à surmonter l’état d’« être brut » à la personne. Après cet acte fondamental de la personnalisation, Lahbabi décrit la vie de la personne avant l’horizon de ce « devenir homme ». Le mot « homme » est utilisé dans ce contexte comme un concept normatif. Les différentes sphères de la personne sont appelées « communication », « transcendance », « sympathie ». Dans ces sphères, il y a toujours des traces du développement du « moi ». Le « moi » reste situé dans un processus de lien avec des autres : « L’être dans l‘histoire est déjà l’être avec les autres; c’est une personnalité. La personne, c‘est l’être qui a une histoire. »[[Lahbabi, De l’être à la personne 56]] Le « moi historique » représente ainsi la formule courte pour décrire la personne. C’est toujours un cheminement, un va-et-vient entre le moi et autrui : « Connaître autrui est inséparable de “devenir autrui” et “devenir autrui” se confond avec “être soi-même”. Je suis moi-même parce que je deviens continuellement d’autres que moi : je me personnalise en réalisant les autrui en moi et en convertissant le moi dans les Nous. »[[ Ibid. 43]]
Ce champ d’effectuation de la personnalisation est celui de la communauté des personnes. La personnalisation indique un but au-delà d’elle-même. Elle vise l’homme comme un être moral. « Son exigence essentielle est d’avoir un champ de déploiement : la société. Celle-ci n’offre pas à l’être seulement les conditions et les cadres permettant de se personnaliser, elle l’oriente dans le sens qui mène à l’homme. »[[Ibid. 59]]
Au-delà de toutes les différences et diversités des êtres humains, Lahbabi découvre dans cette volonté d’orientation vers « l’homme parfait » le chemin commun de l’humanité : « Cette valeur est la seule à faire notre unité, malgré les masques, malgré le “mur”, l’absurde, l’opacité du réel; nous différons par mille côtés, mais sommes “un” par cela qui fait le fond de nous-mêmes et plus que ce que nous sommes, ce vers quoi tend l’humanité par-dessus le temps : atteindre l’homme dans son épanouissement total et le réaliser dans toutes ses richesses de revalorisation. »[[ Ibid. 63]]. Ce chemin n’est possible qu’à la condition d’une reconnaissance préalable de la personne. L’« être personne » est nécessairement lié au « devenir homme ».
Avec « De l’être à la personne » Lahbabi ouvre résolument le chemin d’une éthique universelle et interreligieuse. Comme l’écrit Mikel Dufrenne : « La prise de conscience des options qu’il impose donne au livre de Lahbabi cet accent d’authenticité qui force la sympathie et qui permet d’espérer, pour la confrontation du monde musulman et du monde occidental, un autre avenir que les solutions stupides et inhumaines de la violence. »[[ Dufrenne, De l’être à la personne (compte rendu), in: BAEM N° 6 (1955) 10]]
Libération et décolonisation
De l’avis de Lahbabi, le « devenir homme » ne peut être séparé de la réalité de la vie quotidienne. Le philosophe s’oppose aux propositions, qui veulent diviser l’être humain entre un « moi empirique » et un « moi fondamental ». Dans « Libertés ou libération ? » Lahbabi critique la conception anthropologique de Bergson d’un « moi fondamental » et des libertés qui lui seraient liés. Il n’y a pas de liberté en elle-même mais un processus de libération qui est un procès d’épanouissement de la personne. Les adversaires les plus importants sont en fait les maîtres-penseurs du capitalisme et de la concurrence, qui acceptent l’aliénation des ouvriers par le travail. Contre la structure d’aliénation Lahbabi crée son concept de la libération.[[ « … la libération se présente, non pas comme une totalité réalisée, mais comme une somme positive et qualitative en train de se réaliser suivant le rythme de la personnalisation du moi. » Muhammad Aziz Lahbabi, Liberté ou libération ? (A partir des libertés bergsoniennes), Paris, 1956, 194-195]] Lahbabi espérait la construction d’une société post-coloniale qui aurait été une alternative au capitalisme occidental, dominant à l’époque coloniale.
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Le contexte de cette époque détermine aussi le livre suivant. L’ouvrage « Du clos à l’ouvert. Vingt Propos sur les Cultures Nationales et La Civilisation Humaine » est un plaidoyer pour l’émancipation des cultures dans la perspective d’une humanité unie. Les cultures nationales et la civilisation mondiale sont complémentaires. La notion de la personne est pour Lahbabi décisive pour penser une transcendance des cultures nationales vers une civilisation universelle et pour une constitution des relations entre disciplines : « Grâce à cette notion d’universel, non seulement les cultures nationales tendent vers leur intégration dans la civilisation humaine, mais il se crée des liens entre les diverses disciplines appelées culture historique, culture scientifique, culture philosophique, etc., que draine et embrasse toute culture nationale. »[[ Muhammad Aziz Lahbabi, Du clos à l’ouvert. Vingt Propos sur les Cultures Nationales et La Civilisation Humaine, Casablanca, 11961, 36]]. Chaque culture, et notamment la culture islamique, peut alors apporter sa contribution à la civilisation humaine. C’est le dernier pas qu’il faut analyser.
Anthropologie islamique et personnalisme
L’ouvrage le plus connu de Lahbabi sur le sujet reste « Le personnalisme musulman », paru en 1964. L’idée-clé de ce livre est la conception de l’être humain comme personne dans le Coran et la Sunna (les paroles et les actes du Prophète Muhammad et des ses Compagnons, transmis par des chaînes de garants à travers des générations). Lahbabi donne une relecture des versets coraniques dans une perspective résolument personnaliste.
La première partie de ce livre décrit le passage de l’ère antéislamique à l’Islam comme évolution de la conscience humaine : « une mutation complète de la mentalité arabe : le passage du diffus à l‘individualisé, du confus au clair, au conscient. »[[ Muhammad Aziz Lahbabi, Le personnalisme musulman. Paris, 21967 (11964), 17]] À cause de cette mutation, on peut parler de la constitution de la personne humaine en Islam. Lahbabi défend cette réalisation aussi contre les différentes formes de réductions des sciences modernes. La personne dépasse toujours les classifications biologiques ou sociologiques qu’on peut en donner : « la personne contient l‘être mais ne le contient effectivement qu‘en le débordant (bien que déborder ne veuille pas dire épuiser) »[[ Ibid. 20. Dans De l’être à la personne, c’est l’idéal de l’homme qui est l’élément transphysique permettant la personnalisation. ]]. La personne reste toujours en relation. Lahbabi explique ce fait par les distinctions et relations grammaticales : « Dire je ou moi, c‘est dire aussi les autres, poser les toi et les autrui. C‘est établir une distinction irréductiblement relationnelle : le moi est autonome-dans-l‘interdépendance-du-nous. »[[ Ibid. 23]]
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Mais la pensée la plus originale de cet ouvrage tient dans l’interprétation pragmatique de la shahâda, de la profession de foi en un Dieu unique, l’un des cinq piliers de l’Islam. Pour son interprétation, il se contente avec la première partie de la shahâda : « en “témoignant” on affirme l‘existence de Dieu, et le Témoignage renvoie à l’affirmation de l‘existence personnelle du témoin …[[ Ibid. 23]] » Le témoignage apparaît pour Lahbabi comme le lieu de la personnalisation de l’homme. Il essaie de redécouvrir les structures de la personnalisation qu’il avait déployée dans « De l’être à la personne » dans le rite et le contenu de cette prise de conscience religieuse. La démarche du croyant fonde ici l’autonomie de la personne : par son acte de témoignage, le croyant s’engage et définit ainsi son existence personnelle de témoin : « Témoigner que Dieu est Un, c’est s’affirmer soi-même aussi comme unité. Car reconnaître la toute-puissance divine, c’est, en même temps, se reconnaître son propre pouvoir de juger et apprécier dans l’acte même de témoigner. Le musulman en prière se présente seul devant Dieu, à distance, mais dans une communion. En ces instants privilégiés d’oraison, d’invocation ou de prosternation, c’est toujours l’un devant l’Un : deux infinis. »[[ Ibid. 22]]. Cela ne veut pas dire que les non-croyants ne sont pas des personnes : « La seule distinction possible, en Islam, est entre le croyant et le non-croyant qui, par ailleurs, restent tous deux des personnes égales en dignité, parce que également disponibles à la foi religieuse, la même pour tous. » Mais parce qu’il est ici question de mettre à jour un « personnalisme musulman », Lahbabi se concentre sur les croyants. Le « moi » qui témoigne se trouve uni en même temps à tous ceux qui comme lui se placent devant Dieu, formant avec eux la communauté des croyants (umma en arabe), dont la raison d’être est précisément de témoigner en face de l’ensemble de l’humanité. Ainsi la shahâda débouche sur l’universalité. La prise de conscience de la personne ouvre sur le monde.
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Particulièrement intéressant est le deuxième chapitre de la première partie, consacré aux données constitutives de la personne, dans les domaines ontologique, morale et social. Lahbabi définit la personne comme une totalité unifiant corps et âme, individu et société. Cette affirmation rappelle la philosophie de Kant : la personne est une fin, jamais un moyen.
Après l’exposé du personnalisme musulman en général, Lahbabi évoque certains thèmes problématiques : la transcendance, l’athéisme, le libre arbitre, la situation de la femme, l’esclavage et la tutelle des minorités. Grâce à sa perspective personnaliste, l’auteur revalorise beaucoup la position de groupes discriminés. Mais cette revalorisation n’est pas suivie ici d’exigences politiques.
Le dernier chapitre, intitulé « Où en sommes-nous aujourd’hui ? » discute de la dépersonnalisation de la culture musulmane, des efforts de la Salafyya de Muhammad Abduh et d’autres pour un Islam actualisé et ouvert à une vision musulmane du monde.[[« Il crédite le mouvement salafi d’un retour à l’esprit d’initiative du Moyen Âge musulman et propose de le compléter par “une conscience de la dynamique de la société industrielle”. » Dominique Urvoy, Histoire de la pensée arabe et islamique, Paris : Éditions du Seuil 2006, 630. Références à “Le personnalisme musulman”, 90.100]] Il conclut que l’Islam est « religion de l’espoir » ouverte sur l’avenir. Lahbabi regarde ainsi le personnalisme musulman comme la vraie alternative entre le légalisme du sunnisme traditionnel et le fatalisme du soufisme. Les deux derniers sont inventés au moment de la réception de l’hellénisme.16 Il est donc nécessaire de retrouver l’intention originale du Coran. Le personnalisme apparaît de ce fait non seulement une école issue de la philosophie occidentale, mais aussi comme l’expression d’une anthropologie universelle. Il puise ses origines aussi bien dans le Coran, mais avec des variations qui diffèrent d’autres écrits, notamment ceux du personnalisme chrétien.
Vers une pensée politique
Après « Le personnalisme musulman » Lahbabi développera sa philosophie en direction d’une pensée plus engagée vers une politique tiers-mondiste. Il créera un néologisme, le « demainisme ». Mais sa méthode de compréhension l’histoire des individus et des communautés comme un procès d’un « en train de » n’aura pas changé. Lahbabi décrit le demainisme ainsi : « Le demainisme est d’abord, peut-on dire, une recherche à double visée : dégager les soubassements réels d’une philosophie pour demain, en une philosophie de demain (celle que créeraient les générations à venir, en rapport avec leurs projets propres de futurition). »17 À cause de leur expérience du temps colonial, les élites tiers-mondistes portent dans ce domaine une responsabilité particulière comme porte-parole de l’avenir.
Deux pistes de recherche
La philosophie de Lahbabi, avant tout son « personnalisme musulman », a donné en son temps au mouvement personnaliste des inspirations tout à fait nouvelles : quelles transformations subissent le personnalisme et le concept de la personne dans un climat musulman ? Ce n’est pas seulement faire œuvre d’histoire et rendre justice à un philosophe passablement oublié. C’est aussi trouver des voies d’insertion des sociétés musulmanes dans la communauté mondiale. La deuxième question vise évidemment la compatibilité entre modernité et religion. Lahbabi a développé un modèle d’identité musulmane moderne qui vaut la peine d’être interrogé et, pourquoi pas, poursuivi.
BAEM signifie « Bulletin des amis d’Emmanuel Mounier ».
La bibliographie complète: Markus Kneer, Un personnalisme en Islam est-il possible? Sur la pensée de Muhammad Aziz Lahbabi, in: Bulletin des amis d’Emmanuel Mounier 99 (2010) 48-57.
Eléments bibliographiques
Cette bibliographie indicative donne la mesure du travail à entreprendre sur la pensée de Lahbabi. Ne sont pas mentionnées ici les références en arabe.
Livres en français
– Muhammad Azîz Lahbabi, De l’être à la personne. Essai de personnalisme réaliste, Paris : PUF 1954, Alger : SNED 1975, Paris : L’Harmattan – Tunis : M. T. E. – Rabat : OKAD 1988
– Muhammad Aziz Lahbabi, Liberté ou libération ? (A partir des libertés bergsoniennes), Paris : Aubier 1956, Alger : SNED 1975, Paris : Montaigne – Rabat : OKAD 1989
– Muhammad Aziz Lahbabi, Du clos à l’ouvert. Vingt Propos sur les Cultures Nationales et La Civilisation Humaine, Casablanca : Dār al-Kitāb 11961, Alger : SNED 1971, Paris : Publisud – Rabat : OKAD 41987
– Muhammad Aziz Lahbabi, Le personnalisme musulman, Paris : PUF 1964, Paris : PUF 21967 (« Initiation philosophique » numéro 65 ; Collection dirigée par Jean Lacroix)
– Muhammad Aziz Lahbabi, La crise des valeurs. Traduit de l’arabe par Ahmed Sbai, Paris : Publisud – Rabat : OKAD, 1987 (« Cahiers demainistes. Premier Cahier »)
– Muhammad Aziz Lahbabi, Al-mu’in. Dictionnaire de philosophie et des sciences humaines (français-anglais-arabe), Tome 1, Casablanca : Dār al-Kitāb, 1978
– Muhammad Aziz Lahbabi, Ibn Khaldûn. Notre contemporain. Présentation, choix de textes, bibliographie, Paris : Seghers, 1-31968 (« Philosophes de tous les temps »), Paris : L’Harmattan – Rabat : OKAD, 51987
– Muhammad Aziz Lahbabi, Le Monde de Demain. Le Tiers-Monde Accuse, Casablanca : Dār al-Kitāb – Sherbrooke/Canada : Ed. Naaman, 1980
– Muhammad Aziz Lahbabi, Faces et Préfaces, Rabat : OKAD, 1991
Articles en français (incomplet)
– Muhammad Aziz Lahbabi, Esquisse d’un personnalisme musulman, dans : Esprit 30 (1962) 956-971
– Muhammad Aziz Lahbabi, Au service de la clarté, dans : Travaux et jours 22 (1967) 27-55 / 23 (1967) 63-93
– Muhammad Aziz Lahbabi, Islam (Interview), dans : Secretariatus pro non christianis, Bulletin 1976 (XI/2) 32, 155-173
– Muhammad Aziz Lahbabi, L’Islam et la paix, dans : Secretariatus pro non christianis, Bulletin 1976 (XI/2) 32, 174-185 (conférence faite au 20 janvier à cause du « Jour mondial de la Paix »)
– Muhammad Aziz Lahbabi, Philosophy for Those of the Third World, dans : Muhammad Aziz Lahbabi, The man and his work, Rabat 1989, 101-116 [pour la première fois paru dans : André Mercier – Maja Svilar (éd.), Philosophes critiques d’eux-mêmes – Philosophers on Their Own Work – Philosophische Selbstbetrachtungen. Séries publiée sous les auspices de la Fédération Internationale des Sociétés de Philosophie. Tome 5, Bern e. a. 1979, 143-158]
– Muhammad Aziz Lahbabi, Cultural problems in the new Morocco, : Muhammad Aziz Lahbabi, The man and his work, Rabat 1989, 85-97, [pour la première fois paru dans: Civilisations 7 (1957) 1]
– Muhammad Aziz Lahbabi, Qu’est-ce-que la révélation ? Réflexions, dans : Université de Tunis (Centre d’Études et de Recherches Économiques et Sociales), Deuxième Rencontre Islamo-Chrétienne. Sens et niveaux de la révélation. Carthage 30.04-05.05.1979 (Série d’études Islamiques 6, 1981) 71-92
– Muhammad Aziz Lahbabi, Le personnalisme africain, dans: Revue sénégalaise de philosophie (1982) n. 2, 39-52, et dans: Alwin Diemer (éd.), Africa and the problem of its identity – L’Afrique et le problème de son identité – Afrika und das Problem seiner Identität, Frankfort 1985, 99-113
Littérature secondaire
– M’Barek Zaki, Hommage à Lahbabi, dans : Revue Maroc Europe 6 (1994) 355-358
– Mezri Haddad, Réflexion sur l’islam et le christianisme dans leur rapport au personnalisme, dans : Didier da Silva; Ronan Guellec (éditeurs), La Personne à venir. Héritage et présence d’Emmanuel Mounier, Au signe de la Licorne 2002, 73-93
– Jacques Willemart, La tentative de conciliation de la foi et de la raison dans Le personnalisme musulman de Muhammad Aziz Lahbabi. Réflexions sur le dialogue, dans : P. Naster, J. Ries, A. van Tongerloo (éditeurs), Humanisme, science et religion. In memoriam Aristide Théorides. Bruxelles 1994 (Acta Orientalia Belgica, 8) 255-266
– Markus Kneer, Personalismus in islamischer Perspektive. Eine Erinnerung an die Philosophie Muhammad Aziz Lahbabis, dans : Theologie und Glaube 95 (2005) 298-318
– Marinus van den Boom, Bevrijding van de mens in islamitisch perspektief. M. A. Lahbābī en H. Hanafī, filosofen uit de arabisch-islamitische wereld, Amsterdam 1984