Le droit à la mobilité est l’enjeu de ce siècle

Publié le 07/04/2011

Par Geneviève Lelong, Groupe de Rodez

Hélène Flautre est député du Pas-de-Calais, du parti des Verts, chargée plus particulièrement des questions d’immigration. Les humains ne sont pas des marchandises qu’on gère en fonction des besoins, précise-t-elle d’entrée. Petit résumé de ce qu’elle a dit au Groupe LVN de Rodez.


Hélène Flautre insiste sur le rôle très concret du Parlement européen. Il participe à l’élaboration des règlements et directives communautaires en examinant des propositions de lois qu’il accepte, modifie ou refuse.
Pour ce qui est de l’immigration, ce n’est pas seulement une question idéologique. L’immigration choisie est impossible : les dirigeants des pays sont incapables de l’appliquer. Et de dénoncer la loi Besson… Noter que l’Agence européenne de contrôle des frontières FRONTEX a vu son budget passer de 4 à 70 millions d’euros.

« Levez les barrières »

Le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D.), remis en 2009, démontre que le droit à la mobilité est le moyen le plus efficace pour lutter contre la pauvreté et pour favoriser le développement des Pays. Bénéfice considérable pour les migrants, bénéfice pour les Pays accueillants, notamment pour les comptes sociaux.

Le droit à la mobilité

Celui-ci doit devenir l’enjeu du XXIème siècle, il faut se battre pour qu’il soit une réalité et pour mettre fin à l’accord du règlement Dublin.
La politique répressive d’immigration renforce le pouvoir des passeurs. C’est une politique humainement dévastatrice. La communication sur les expulsions systématiques est faite pour des « effets d’annonce » ; elle n’est pas réalisable, car 70% des arrestations sont contraires à la légalité. L’expulsion des migrants coûte cher, il vaudrait mieux consacrer cet argent à l’organisation de l’accueil des migrants. Sur cette politique, il y a un réel clivage « droite-gauche », cependant les partis de gauche en charge de gouvernement, tel le PS espagnol, ne s’allient pas forcément avec la gauche européenne sur ce sujet. L’affaire des Roms aura été révélatrice de ce qui se trame en coulisse. La dérive liberticide des États membres est réelle.

Sortir de la peur

Cela permettrait une approche positive de l’immigration : travailler sur les peurs est une nécessité.
Hélène Flautre plaide pour une politique de l’immigration qui intègre développement économique et social.
Elle signale la position courageuse du Maroc qui refuse d’être un gendarme de l’immigration européenne.

Changer de regard

Posons-nous autrement la question : et si le problème n’était pas l’immigration mais la politique d’immigration ? Notre regard peut en être transformé et par là notre manière d’agir… c’est peut-être important à transmettre aux partis politiques pour les prochaines élections.

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