Un militant du bien-être

Publié le 13/03/2018

Propos de Jean-Claude Crasnier, recueillis par Marie Geny, Comité de rédaction

La dimension corporelle de la personne, Jean-Claude est tombé dans la marmite lorsqu’il était petit… Son papa était rebouteux, magnétiseur. Vous savez, ces personnes qu’on vient voir, parfois avec méfiance, souvent par « bouche à oreille », en espérant qu’elle endiguera la vieille douleur dont on aimerait enfin être débarrassé.
Jean-Claude a commencé à militer à Vie Libre (association de lutte contre l’alcoolisme) à 14 ans. Il a rencontré son fondateur, le Père André-Marie Talvas qui lui a expliqué sa vision de la personne, la même que celle de Mounier[[Extrait du texte de fondements du Mouvement : « VIE LIBRE essaie de toutes ses forces, par le triple jeu de la promotion professionnelle, familiale et sociale, de restituer l’homme dans toutes ses dimensions personnelles et collectives, donc dans la Société. »]]. Quoi de plus naturel ensuite pour Jean-Claude de se retrouver militant à LVN quelques années plus tard.


Avec un début de carrière comme éducateur de jeunes enfants, ce n’est pas par hasard qu’il devient ami avec une formatrice qui l’incite à suivre une formation à la gestion du stress par le toucher en 1989 et qui lui confie l’animation d’ateliers de massage à Angers (1992). Au cours des années qui ont suivi, il enrichit son expérience dans différentes techniques : relaxation coréenne, réflexologie, shiatsu, tui-na et médecine chinoise… Puis, parallèlement, il obtient un certificat de somatothérapeute[[« Somato » signifie le corps, « Thérapie » signifie le soin, ainsi « Somatothérapie » signifie le soin par le corps. C’est ce qu’on appelle une pratique psycho-corporelle qui instaure une relation d’aide par le toucher.
]] en 1995.

Je n’ai pas la sensation de faire un travail
« En voyant la personne dans sa globalité, je n’aborde pas le stress comme une chose exogène liée uniquement à des facteurs extérieurs. Le stress est lié à la manière dont je vis ma vie, cela va au-delà de toute démarche
intellectuelle. Ce qui est le plus important ce n’est pas l’évènement mais la manière dont je le vis ! »

En formation, je n’ai pas la sensation de faire un travail : certes j’apporte des connaissances, mais c’est un partage d’outils pour aider chacun à prendre conscience de ses fonctionnements, de ses croyances… Gérer son stress, c’est avant tout une démarche personnelle : prise de conscience, acceptation de ce qui est, transformation sont les étapes du changement.

Être acteur de sa vie !
Les premiers signes de stress sont les signes corporels, il est donc naturel de travailler dans un premier temps l’écoute, la présence à soi, aux autres, et d’utiliser des techniques corporelles pour détendre, dénouer, etc.
La définition du stress : c’est la réponse que donne le corps à toute demande qui lui est faite.
L’objectif final étant de ne plus subir mais d’être acteur de sa vie !
Et donner en retour.
« À LVN, j’ai toujours trouvé que la dimension corporelle de l’humain était une dimension peu exploitée.
Aujourd’hui à la retraite je trouve normal de proposer bénévolement une formation autour de la gestion du stress. Et puis LVN m’a tellement apporté depuis près de 40 ans ! »

Un engagement écologique
Gérer le stress qui nous habite rejoint les objectifs d’habiter la Terre autrement. Lutter contre les maux de la Terre et de la société permet de lutter contre le stress et ses causes, qu’elles soient physiques, toxiques, relationnelles etc. « On doit donc se poser la question de l’écologie politique ».

Une vision du développement personnel renouvelée
Pour beaucoup d’entre nous le développement de la personne paraît évident et englobe de nombreux aspects : que ce soit sur des plans plutôt techniques, physiques, intellectuels ou spirituels.
Les pratiques « New Age » sont d’un autre temps, la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (puis la Miviludes)[[La Miviludes observe et analyse le phénomène sectaire, coordonne l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives sectaires, et informe le public sur les risques et les dangers auxquels il est exposé. http://www.derives-sectes.gouv.fr/]] veille depuis 1998 sur les pratiques douteuses.
Les formateurs sont également très encadrés par l’administration qui leur délivre les autorisations d’exercer.

Partager cet article :

S'inscrire à la newsletter

Newsletter

Suivez l'actualité de l'Association LVN avec la lettre d'information trimestrielle