«  le temps spirituel »

Publié le 05/09/2006

1 – Qu’est-ce que c’est ?

Un temps de méditation, à partir d’un texte apporté par l’un d’entre nous (un passage de la Bible, une prière, pas nécessairement chrétienne, souvent un poème).
Ce moment (30 à 40 min.) est partagé en trois périodes :
– une première lecture en silence ou à voix haute par l’un d’entre nous,
– suivie d’un moment d’intégration, de concentration, un temps pour rien, pour laisser faire, un lâcher-prise durant lequel je laisse venir émotion, intuition, et bien sûr rationalité, mais je m’efforce de ne pas laisser à cette dernière la première place …
– enfin un temps de partage : chacun à tour de rôle s’exprime sur ce qui fait écho en lui. Une seule règle : s’écouter sans interrompre celui qui parle car il ne s’agit pas de discuter sur mais de partager à partir de. Il n’y a pas obligation de parler. On peut très bien se contenter d’écouter.

2 – A quoi ça sert ?

A première vue, à rien… Un temps gratuit pour soi, pour être… Un temps de présence à ce que je suis, à ce qu’évoque pour moi le texte… Un temps d’intériorité.
Souvent le texte lui-même est plus ou moins poétique ce qui permet de mettre de côté ma rationalité. J’accueille ce qui se présente sans me poser de question, sûre du non jugement de l’autre…

3 – Les effets :

Ce temps, cette pause, devenus un rite dans les rencontres du secteur, est à la fois un temps pour soi mais aussi un lien.
Pour moi, loin des préoccupations du week-end, malgré l’ordre du jour non tenu, malgré tout ce qui reste à faire… Je me ressource, me recharge, après je suis toujours mieux.
Un lien qui unit, chacun s’exprime sans souci du regard de l’autre, et ce partage m’enrichit…Et me fait vivre la fraternité.

4 – Pourquoi il me paraît intéressant de maintenir ce temps et de le faire connaître :

En apparence, ce temps n’est ni religieux ni moral… C’est un temps neutre dans la mesure où chacun peut s’y retrouver… Aucune censure. Certains font référence à leur foi, d’autres pas… Oui, ces textes et le temps qui les accompagne sont devenus un rituel, et j’oserais dire que ce temps est un temps sacré.
Sacré en tant que différent du profane… Sacré parce qu’il est le support qui permet à chacun d’exprimer ce qui, en chacun de nous, est relié à une authenticité… Sacré parce qu’il nous renvoie à nos sources, ce besoin de beau, de vrai, de simple et de naturel… Sacré parce qu’il nous apaise, nous fait toucher ce qu’est la Transcendance, cette sensation qui appartient à autre chose, qui semble venir d’ailleurs, qui nous rend léger, calme, serein ou du moins apaisé.

5 – pourquoi ça marche ?

Je n’en sais rien… Authenticité ? Amitié ? Accueil ? Ouverture ? Différence  des points de vue ?
Et pourtant, « Je suis » n’est pas nommé, mais implicitement notre recherche à tous n’est-elle pas celle de la source qui nous fait vivre, même si nous l’appelons autrement ?

Telle est la règle du jeu : dans un climat de confiance, j’accepte de m’ouvrir à l’autre et j’apprends à goûter sa différence.

Témoignage de Thérèse Ragonneau

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