L’expulsion est, en effet, une mesure d’une extrême gravité, propre à mettre en cause la vie, l’avenir, de ceux sur lesquels elle s’abat. C’est tout à la fois une arrestation impromptue, une garde à vue, un emprisonnement (jusqu’à 45 jours !), la perte de son travail, de son logement, la spoliation des biens accumulés, la rupture définitive avec son milieu, ses amis, sa famille et une humiliation dont on ne se remet pas : le pays qu’on avait choisi vous rejette et vous dépose, parfois dans la tenue dans laquelle vous avez été arrêté, à la queue de l’avion, sur le tarmac d’un aéroport ou rien ni personne ne vous attend.
La volonté exprimée par le président d’une "une autre politique migratoire" respectant "la dignité de tous les êtres humains" rend inacceptable que des hommes, des femmes, des enfants soient expulsés sur la base de textes hérités du sarkozysme...
Décréter un moratoire sur les expulsions est une mesure conservatoire à laquelle le nouveau pouvoir ne saurait se dérober.
Le changement, c’est maintenant.
Pour en savoir plus sur les propositions faites par les associations s’occupant des migrants après l’élection présidentielle, allez sur les sites :