Il faut que cessent la souffrance et l’enfermement des enfants étrangers en France – déc. 2011

Publié le 19/12/2011

Il y a ceux qui vivent dans une extrême précarité et dans la peur quotidienne parce qu’on on refuse à leurs parents un titre de séjour. Tellement honteux de l’exclusion qu’on leur fait subir qu’ils n’osent même pas en parler à leurs camarades de classe. Elevés parfois par une mère seule, ballotée d’un logement d’urgence à l’autre, privée de tout droit au travail et de la plupart des aides sociales, comment deviendront-ils des adultes et des citoyens équilibrés et responsables ?

Il y a ceux auxquels on refuse stages et formations dès lors qu’ils ont 16 ans et que la scolarité n’est plus obligatoire

Il y a ceux qu’on enferme :
L’Etat français n’a pas hésité à priver de liberté, cette année encore, plus de 1000 enfants étrangers en France Métropolitaine, et 7000 enfants étrangers dans les territoires d’Outre–Mer , tant dans les zones d’attente aux frontières que dans les Centres de Rétentions Administratifs.
Dans l’Ile de Mayotte, ce ne sont pas moins de 6000 enfants qui auraient fait l’objet d’arrestations et de départs forcés.

Il est temps de demander avec force à l’Etat Français de faire cesser toute privation abusive de liberté des enfants étrangers, de veiller à l’application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France, ainsi que toute atteinte au respect de la vie privée et au droit de vivre en famille.

Nous ne pouvons plus supporter de telles atteintes.
Agissons avec les associations qui travaillent à défendre les droits des enfants et des jeunes majeurs.

>>La mobilisation paie : libération de la famille Ajredinovski / Todorova :
Libérés le 22 décembre après plus de trois semaines de détention au centre de rétention administrative (CRA) de Lyon Saint-Exupéry, les parents Ajredinovski-Todorova et leurs trois enfants ont pu passer le réveillon en famille. Un « cadeau de Noël » quasi inespéré, après « deux tentatives d’embarquement annulées in extremis, comme l’explique Thibaut Michoux de RESF (Réseau Education sans frontières) : la première fois grâce à la grève des agents de sécurité, puis, pour la mère, à la suite, semble-t-il, d’un ordre venu directement du ministère. Avec la médiatisation, il devenait difficile pour le gouvernement d’assumer la séparation d’une famille à Noël. » Merci.

Plus d’infos :
– site de RESF
Journal du droit des Jeunes n° 306 Juin 2011 (« Le procès de l’Enfermement des enfants »)


Nous vous invitons à lire une intervention de Ban Ki-moon lors de la journée mondiale des migrants. Il constitue un des rares discours intelligents que peuvent parfois avoir les organisations internationales. Et c’est utile par ces temps chagrins…
http://www.un.org/News/fr-press/docs//2011/SGSM14022.doc.htm

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