Des envies, des démarches, des visages, et la découverte devint possible

Publié le 07/04/2011

Strasbourg c’est la ville du Parlement européen (organe exécutif de l’Union européenne), mais aussi le siège du Conseil de l’Europe, organisation tout à fait distincte, créée en 1949 pour rassembler (presque) tous les pays européens.
Et Strasbourg c’est aussi une ville entreprenante et passionnante qui pourrait bien être un exemple de gestion sociale et écologique.

Par Geneviève Lelong, Groupe de Rodez


« Pour moi, le Parlement européen n’est plus une nébuleuse intellectuelle ». « J’ai l’impression d’être rentrée dans un autre monde mais quel bonheur d’entendre parler toutes les langues ! ». Ne serait-ce que pour entendre des phrases de ce genre, cela valait le coup d’organiser ce voyage de quatre jours vers Strasbourg, mi-octobre 2010.
Le voyage, qui a réuni 23 personnes membres ou proches de La Vie Nouvelle de Rodez, a été organisé par l’atelier Europe du Groupe qui avait étudié pendant deux ans l’Europe sociale, l’Europe des migrations, le fonctionnement du Parlement après le traité de Lisbonne et qui souhaitait concrétiser ce travail en allant directement sur place.
Mais organiser un tel voyage, ce n’est pas rien. C’est un « mescladis » de compétences, de réseaux des uns et des autres.

Visiter le Parlement, c’est une procédure très administrative et contraignante. Nous recherchons le parrainage d’un député de la grande région et après des essais de contacts infructueux tout se dénoue un soir de débat avec la liste Europe-Ecologie pour les élections régionales où nous rencontrons José Bové qui accepte de nous parrainer[[1 – Pour visiter le Parlement il faut être parrainé par un député. Chaque député peut parrainer 100 personnes dans l’année. Il est nécessaire de s’y prendre assez tôt et il faut être 20 au minimum et tous présents le jour de la visite.]].

Des rencontres

Le reste n’est qu’intendance. Le coût[[2 – Le parrainage nous a permis d’obtenir une aide du Parlement de 205 € pour les frais de voyage et de 35 € pour les frais de repas.]]. Le choix de la session plénière du Parlement : du 18 et 19 octobre à Strasbourg, et du lieu d’hébergement : le CIARUS, au centre de la ville et pas très loin du parlement. C’est un grand lieu d’accueil international qui reçoit énormément de groupes avec des tarifs abordables. Mais il a fallu s’y prendre six mois à l’avance.

Et puis, le contenu. Évidemment la visite du Parlement européen comprenant une heure d’assistance à la séance plénière, une rencontre avec un fonctionnaire européen, et un repas le soir dans l’enceinte du parlement. Et encore des rencontres avec les députés, la visite du Conseil de l’Europe. Et deux jours de découverte de Strasbourg côté urbanisme avec quelques intermèdes musicaux pour finir. Comme l’a dit un participant : « Je suis allergique aux voyages organisés mais jamais je n’aurais fait ces rencontres sans le Groupe ».

La rencontre avec des députés est centrale. Celle avec José Bové s’impose : c’est lui qui nous parraine, et beaucoup d’entre nous le connaissent bien. Pour les autres, la question est : qui intervient au parlement avec une vision ouverte sur la politique migratoire ? Hélène Flautre, député Vert du Pas-de-Calais, semble correspondre. Prise de contact par e-mail et réponse positive immédiate et voilà une heure de rencontre en perspective.

Carton bleu

La découverte est possible. Elle sera réelle : « Aucun groupe politique n’a de majorité à lui seul, la recherche du consensus est vitale, c’est une autre manière de faire de la politique, je suis impressionné » ; « Le petit carton bleu agité dans l’hémicycle pour les questions immédiates concrétise une partie des changements avec le traité de Lisbonne » ; « Les députés bossent vraiment et de manière pratique » ; « Impressionnant, ce bâtiment de verre » …

Pour l’Europe sociale, c’est un peu moins évident… On tâtonne et grâce au contact d’une jeune femme aveyronnaise, Cathy du Bernard travaillant au Conseil de l’Europe, nous sommes orientés vers Gilda Farrell en charge du programme de cohésion sociale…

Le jardin et la soupe

Pour la visite de la ville de Strasbourg plusieurs personnes apportent leur concours. Mériem Lelong (fille d’un couple du Groupe), qui vit à Strasbourg, organise les rencontres avec Alain Jund, adjoint Vert à l’urbanisme et son équipe de travail, la visite du bâtiment Eco-Logis et celle de la cité jardin. Jacqueline Louiche nous guide avec ses amis du Groupe dans la visite de Strasbourg et nous fait découvrir le jardin des deux rives.

Le « mescladis » prend peu à peu de la couleur et produit une succulente soupe aux parfums délicats et aux vertus tonifiantes.
Douceur et détermination du visage de Gilda Farrell, découverte d’un José Bové du consensus, passion communicative et compétence d’Hélène Flautre, humour et grande culture du fonctionnaire Européen qui nous a expliqué le fonctionnement du Parlement, réflexion à long terme sur les futurs éco-quartiers, politique d’urbanisme intelligente et participative…

Pour terminer, vous transportez cette délicieuse soupe sur votre vélo car chaque Strasbourgeois a un vélo « greffé » et c’est plutôt sympathique. Un grand merci à Jacqueline Louiche et au Groupe de Strasbourg pour leur accueil ; Jacqueline nous a apporté une aide précieuse pour l’organisation et pour les problèmes de dernière minute.

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